Des membres de la famille de l'ancien président vénézuélien Hugo Chavez, décédé le 5 mars d'un cancer, ont accusé le chef de file de l'opposition Henrique Capriles de ne pas respecter la mémoire du défunt en émettant des doutes sur la date de sa mort.

«Il n'est pas juste, pas humain, pas acceptable de dire que nous avons menti au sujet de la date de son décès (...) Mon père est mort en combattant (la maladie) et est décédé dans son pays le 5 mars», a martelé Maria Gabriela, une des trois filles de Hugo Chavez, dans un message lu mardi soir par le ministre de l'Information Ernesto Villegas sur la télévision officielle.

«Il est simplement inconcevable de penser qu'une famille entière - enfants, frères, petits-enfants, parents - ait pu soutenir un mensonge aussi énorme», a poursuivi la fille du défunt, appelant M. Capriles et l'opposition «à ne pas être si sale».

Peu auparavant, une des soeurs du président décédé, Argenis, avait également accusé M. Capriles, candidat à la présidentielle anticipée du 14 avril, de «manquer de respect à l'égard de la mémoire du président» et de sa famille.

«Ce monsieur, de manière irresponsable, mesquine, immorale et peu humaine, a déclaré au cours d'une conférence de presse "qui sait quand est mort Chavez". C'est un manque de respect envers la mémoire du président et un manque de respect pour la dignité de la famille», a-t-elle affirmé, également à la télévision nationale.

Dimanche, en annonçant sa candidature pour le scrutin du 14 avril, M. Capriles a mis en doute la date de la mort du président Chavez, qui était resté invisible entre son retour de Cuba le 18 février et l'annonce de son décès le 5 mars.

«Qui sait quand est mort le président Chavez? Vous aviez tout programmé (...) Et maintenant vous utilisez le corps du président pour faire une campagne politique», avait déclaré l'opposant en pointant son adversaire pour le scrutin anticipé d'avril, le président par intérim Nicolas Maduro.

Après ces accusations, l'opposant a démenti dans un tweet toute volonté de manquer de respect à la famille du défunt. «Si mes paroles ont offensé sa famille, je lui présente mes excuses», a-t-il déclaré.

De son côté, M. Maduro a de nouveau qualifié son adversaire de «fasciste» et indiqué que les proches du président défunt «se réservaient le droit de donner des suites judiciaires» à cette affaire.