Le couvre-feu nocturne en vigueur depuis près d'un mois dans la ville de Concepcion au Chili, l'une des plus sinistrées par le séisme du 27 février, sera levé à partir de ce week-end, mais les militaires resteront dans les rues, a annoncé vendredi l'armée.

Le commandement des opérations terrestres a indiqué que le couvre-feu de la nuit de jeudi, levé vendredi à l'aube, a été le dernier. Sa durée avait été progressivement réduite au fil des semaines, de dix-huit heures à treize puis six cette semaine.

Concepcion et son demi-million d'habitants était la dernière agglomération sous cette mesure, après les levées progressives de couvre-feux dans plusieurs villes des provinces du Maule et Bio Bio, les plus touchées par le séisme et le tsunami. La catastrophe a fait 452 morts et 96 disparus, et 30 milliards de dollars de dégâts.

Les couvre-feux et le déploiement de 14 000 militaires dans ces régions avaient répondu à l'insécurité des premières 72 heures suivant la catastrophe, avec des pillages de magasins ou de résidences privées abandonnées par leur occupants.

Le chef militaire de la région de Concepcion, le général Guillermo Ramirez, n'a pas donné de délai pour la présence continue des militaires. Ceux-ci, en armes et bien en vue, patrouillaient régulièrement les rues de Concepcion cette semaine, a constaté l'AFP.

Le nouveau chef de l'État Sebastian Pinera s'est déjà déclaré favorable à une présence durable des militaires dans les zones sinistrées.