Les Argentins se rendent aux urnes dimanche pour des élections législatives de mi-mandat qui risquent de faire perdre le contrôle du Congrès à la présidente Cristina Kirchner et à son mari l'ancien chef d'Etat Nestor Kirchner (2003-2007).

Ils doivent se rendre aux urnes entre 7h00 et 17h00 (HAE) pour renouveler la moitié des sièges de la Chambre des députés et un tiers de ceux du Sénat.

Le chef du parti péroniste Nestor Kirchner, candidat à la députation dans la province de Buenos Aires, est au coude à coude avec son principal rival, Francisco De Narvaez qui incarne le retour au sein du parti péroniste des idées néo-libérales de l'ancien président Carlos Menem (1989-1999).

L'emporter dans la périphérie de Buenos Aires (centre-est), où votent 40% des électeurs, permettrait à l'ancien président de relativiser une éventuelle défaite au Congrès. M. Kirchner, bien qu'originaire de Patagonie (extrême sud), compte sur les banlieues pauvres de la capitale pour faire la différence.

Il sait que dans les principales villes (Buenos Aires, toujours anti-péroniste, Rosario et Cordoba, liées au monde rural), ainsi que dans les campagnes, son camp est en difficulté.

L'opposition représente 70% de l'électorat contre 30% pour le parti au pouvoir, mais elle est éclatée entre péronistes de droite déçus du kirchnérisme, sociaux-démocrates, socialistes et partis minoritaires de gauche.

Pour la première fois, les Kirchner arrivent aux élections dans un contexte économique défavorable.

L'Argentine est entrée en récession selon les économistes, qui contestent les chiffres du gouvernement.

Fini le temps des taux de croissance à 8%, fruits de la flambée des prix des matières premières et de la politique de réindustrialisation des Kirchner, qui avaient permis de redresser l'économie après la crise de 2001.

L'ancien président a donc décidé de se jeter dans l'arène au risque d'assumer seul une défaite.