Barack Obama a beaucoup à faire, une longue liste de lecture en attente et ne parle pas espagnol. Pour toutes ces raisons, le président américain risque de ne pas dévorer immédiatement le livre que lui a offert son homologue vénézuélien Hugo Chavez samedi au sommet des Amériques à Port-of-Spain (Trinité-et-Tobago).

L'ouvrage remis par le dirigeant socialiste est le grand classique de la littérature de la gauche latino-américaine anti-impérialiste, «Les Veines ouvertes de l'Amérique latine», du journaliste uruguayen Eduardo Galeano, consacré à cinq siècles d'exploitation de la région par les puissances européennes et américaines. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, n'a pas voulu dire si M. Obama lirait le livre. «Je crois que c'est en espagnol, cela pourrait rendre la tâche encore un peu plus difficile», a-t-il lancé, interrogé par les journalistes.

De son côté, le président Obama s'est contenté de répondre: «j'ai cru que c'était un livre de Chavez, j'allais lui donner l'un des miens.»

Un peu plus tard, pendant une photo de groupe des dirigeants du sommet des Amériques, Barack Obama a serré la main d'Hugo Chavez pour la troisième fois depuis vendredi et les deux hommes souriants ont échangé quelques mots par l'intermédiaire d'un interprète.