(Glasgow) Les promesses de réduction des émissions de CO2 pour limiter le réchauffement « sonnent creux » tant que le monde ne sort pas des énergies fossiles, a déclaré jeudi le secrétaire général de l’ONU à la COP26.

« Les promesses sonnent creux quand l’industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions […] ou quand des pays continuent à construire des centrales à charbon », a déclaré Antonio Guterres, reconnaissant malgré tout des « annonces encourageantes » à Glasgow depuis le début de la conférence climat.

« Les annonces ici à Glasgow sont encourageantes, mais elles sont loin d’être suffisantes », a-t-il insisté. L’écart entre les réductions d’émissions auxquelles les États se sont engagés et ce qu’il faudrait pour limiter le réchauffement à +1,5 °C, « est toujours une menace accablante ».

Et les besoins financiers des pays du sud pour s’adapter aux impacts du réchauffement sont « une injustice flagrante », a-t-il insisté.

« Tout le monde doit être sur le pont pour l’action climatique. C’est la responsabilité de tous », a encore souligné le secrétaire général de l’ONU.  

« Chaque pays, chaque ville, chaque entreprise, chaque institution financière doit radicalement, avec crédibilité et de façon vérifiable réduire ses émissions, et décarboner ses portefeuilles, en commençant tout de suite ».

Appelant avec insistance les États à renforcer leur ambition de réduction d’émissions, il a réclamé que leurs engagements actuels « deviennent réalité » : « Nous devons combler le fossé réel et profond de crédibilité ».