(Nations unies) Le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU ont lancé jeudi le recrutement d’un secrétaire général pour la période 2022-2026, un mandat auquel prétend l’actuel titulaire, Antonio Guterres, tandis que le Honduras a réclamé des candidatures féminines.

Âgé de 71 ans, l’ex-premier ministre portugais bénéficie d’un large soutien au sein de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, notamment auprès de ses cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni), à la position cruciale pour une reconduction dans ses fonctions pendant cinq ans supplémentaires.

Plusieurs ONG restent cependant critiques à son égard, jugeant qu’il n’en fait pas assez pour défendre les droits humains dans le monde, ce dont il se défend.

Dans une lettre commune à l’attention des 193 membres de l’Organisation, obtenue par l’AFP, le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale les appellent à présenter des candidats si tel est leur souhait « avant que le Conseil ne commence sa sélection d’ici mai ou juin ».

En vertu de la Charte des Nations unies, le Conseil doit recommander un ou une candidate à l’Assemblée générale qui le ou la nomme ensuite formellement. Depuis 2016, un processus de transparence a été instauré à l’ONU, prévoyant des auditions pour le ou les candidats. Le cas échéant, ces dernières devront donc avoir lieu avant mai ou juin.

« Les candidats doivent posséder des capacités avérées de leadership et de gestion, une vaste expérience des relations internationales et de solides compétences diplomatiques, de communication et multilingues », précise la lettre envoyée aux membres de l’ONU.  

Antonio Guterres, ex-Haut commissaire des Nations unies pour les Réfugiés entre 2005 et 2015, a fait acte de candidature à un deuxième mandat à la tête de l’ONU le 11 janvier. Il s’est dit prêt à être auditionné sur ses projets de deuxième mandat.

Depuis la création de l’ONU en 1945, tous les secrétaires généraux ont été des hommes. À ce jour, aucune autre personnalité qu’Antonio Guterres ne s’est déclarée intéressée par le poste.

Dans une lettre datée de mercredi aux membres de l’ONU, et obtenue par l’AFP, le Honduras a plaidé pour qu’émergent des candidatures féminines.

« Je vous invite, vous et les États que vous représentez, à regarder sincèrement vos engagements envers les Nations unies et à présenter des candidates, dans le respect des normes d’efficacité les plus élevées, de compétence et d’intégrité », a écrit l’ambassadrice du Honduras, Mary Elizabeth Flores Flake.

Il s’agit d’« entamer un processus de nomination où l’égalité et l’inclusivité sont possibles et la norme », ajoute la diplomate dans sa lettre.