(Bruxelles) La pandémie du coronavirus va avoir des « conséquences économiques très importantes » sur les budgets de défense des Alliés mais l’OTAN reste capable de faire face à toutes les menaces, a assuré jeudi son chef, Jens Stoltenberg.

« La pandémie va avoir des conséquences économiques très importantes à court terme sur les budgets, mais j’attends des Alliés qu’ils restent engagés dans leurs investissements pour leur défense », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN au cours d’une conférence de presse en vidéo-conférence.

Les pays de l’OTAN se sont engagés à consacrer 2 % de leur PIB à leurs dépenses de défense en 2024. Neuf ont déjà atteint cet objectif en 2019 et ce sujet est à l’ordre du jour de toutes les réunions de l’Alliance.

Jens Stoltenberg a par ailleurs dit espérer être en mesure d’organiser la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance prévue les 2 et 3 avril à Bruxelles, mais « aucune décision définitive n’a été prise sur la manière de mener cette réunion », a-t-il indiqué.

« L’objectif est d’avoir une réunion. Nous évaluons maintenant si nous allons l’organiser comme une réunion physique, comme nous le faisons habituellement, ou si nous allons trouver d’autres moyens de mener la réunion », a-t-il précisé.

De nombreuses délégations ont  protesté lors d’une réunion des ambassadeurs mercredi contre sa volonté de vouloir convoquer les ministres à Bruxelles alors que les autorités belges ont imposé  le confinement et que plusieurs ministres seront dans l’incapacité de se déplacer, a confié un responsable européen.

La pandémie devrait atteindre son pic dans plusieurs États membres.

Mais Jens Stoltenberg n’est pas convaincu, a confié un diplomate.

« Pour l’OTAN il faut trouver un équilibre entre la protection des personnes et s’assurer que l’Alliance fonctionne en ces temps critiques », a dit jeudi le chef de l’organisation.

Il a toutefois conclu sa conférence de presse par un conseil : « si vous le pouvez, restez chez vous ».

La décision du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, de venir ou non à Bruxelles, sera déterminante, a estimé un ambassadeur. Chacun des 29 membres de l’Alliance peut décider qui le représentera si une réunion physique est organisée.