«Dans ce livre, je défendrai une thèse qui semblera étonnante à prime abord, à savoir que la gauche culturelle (je pense notamment aux Hillary Clinton, Ted Kennedy, Nancy Pelosi, Barbara Boxer, George Soros, Michael Moore et Noam Chomsky) est responsable du 11 septembre.» Euh, pardon? La gauche responsable des pires attaques terroristes en sol américain?C'est en effet la thèse qu'avance Dinesh D'Souza, chercheur à la Hoover Institution, dans son dernier livre, intitulé The Enemy at Home: The Cultural Left and Its Responsibility for 911. Américain d'origine indienne, ancien conseiller de Ronald Reagan, D'Souza soutient dans cet ouvrage que la fureur anti-américaine d'Oussama ben Laden et cie ne tient pas aux politiques des États-Unis au Moyen-Orient mais plutôt à la décadence de la culture américaine produite par Hollywood et défendue par les politiciens et les universitaires de gauche.

Âgé de 45 ans, Dinesh D'Souza n'en est pas à son premier livre controversé. Dans les années 1990, il avait fait paraître The End of Racism où il mettait les problèmes des Afro-américains sur le compte non pas du racisme mais de la... gauche! Dans une critique publiée dimanche dans le supplément littéraire du New York Times, Alan Wolfe qualifie le dernier ouvrage de D'Souza, publié par la prestigieuse maison d'édition Doubleday, de «disgrâce nationale».

En suivant ce lien, on peut voir et entendre la mise en boîte de l'auteur lors de son passage récent à l'émission de Stephen Colbert sur la chaîne Comedy Central. Un classique.