Ayant quitté le Sénat en 1981, il est aujourd'hui peu connu du grand public. L'homme n'a cependant pas la langue dans sa poche, comme il l'a démontré à quelques reprises au cours du débat. Parlant haut et fort, il a notamment exhorté le Congrès d'adopter un projet de loi «faisant un crime» de poursuivre la guerre en Irak. Hillary Clinton et Barack Obama en sont restés bouche bée.

Selon une biographie publiée sur son site, Mike Gravel a fréquenté l'école française dans son enfance au pays de Jack Kerouac. Après avoir servi dans l'armée et complété un bac en économie à l'Université Columbia, à New York, il s'est installé en Alaska, où il a servi au sein de l'Assemblée de l'État de 1963 à 1966. Il a été élu au Sénat des États-Unis en 1969.

Deux ans plus tard, Gravel a connu son heure de gloire à Washington en jouant un rôle non négligeable dans la publication des «Documents du Pentagone», une étude ultraconfidentielle sur l'engagement américain au Vietnam effectuée à la demande du secrétaire à la Défense Robert McNamara.

Hier soir, si les Américains ont appris quelque chose en écoutant le débat d'Orangeburg, en Caroline du Sud, c'est qu'il y a au moins un joyeux luron parmi les candidats démocrates à la Maison-Blanche. Il se trouve qu'il a de la parenté au Québec.

P.S. : Voici un extrait du débat mettant en vedette Gravel.

(Photo : Reuters)