Le 10 juin, le New York Times fait paraître à la une un reportage sur le rôle de citoyens ordinaires dans le naufrage de la vaste réforme des lois de l'immigration. Pour illustrer l'article, le journal publie plusieurs photos, dont celle de William Murphy, policier à la retraite, dont le sourire est édenté. Tollé instantané chez les blogueurs de droite, qui accusent le quotidien new-yorkais d'avoir voulu faire passer les opposants de la réforme pour des «rednecks».

Hier, Clark Hoyt, le nouvel ombudsman du Times, a publié un article plutôt rigolo pour défendre le journal contre cette accusation. On y apprend notamment que Murphy n'a pas un profil plus avantageux que l'autre. Si on le photographie d'un côté, on voit qu'il lui manque des dents. De l'autre, on s'aperçoit qu'il lui manque un oeil, résultat d'un accident. «Je suis l'homme le plus laid d'Amérique», avait dit Murphy à la journaliste qui voulait envoyer chez lui un photographe.

Le type n'est peut-être pas un «redneck», mais il fait un peu penser à Shrek. À noter que le Sénat est en train de concocter un nouveau projet de loi sur l'immigration.