Dans cet éditorial, le New York Times s'indigne du discours de Mitt Romney, qui a été obligé de s'expliquer sur sa foi mormone afin de rassurer une minorité religieuse - les chrétiens fondamentalistes - qui voudrait elle-même imposer ses croyances à la Maison-Blanche. «C'était un moment troublant et tout ce que les fondateurs de la nation ont voulu éviter avec les mots immortels du premier amendement», a écrit l'auteur de l'éditorial.

Dans son éditorial, intitulé «Pas de liberté sans religion?», le Washington Post se montre également critique, reprochant à Romney d'avoir décrit un pays où les athées n'ont pas leur place, une position qu'a également épousée la page éditoriale du Boston Globe. Le discours du candidat républicain a reçu un accueil plus favorable dans le Dallas Morning News, comme on peut le constater dans cet éditorial. Cela dit, le quotidien du Texas souligne que Romney n'a propablement pas rassuré les chrétiens évangéliques qui se méfient du mormonisme. Après tout, il n'a prononcé le mot mormon qu'une seule fois et n'a expliqué aucune des doctrines de sa religion.

Le discours de Romney a évidement été comparé à celui de John Kennedy, qui avait dû déclarer son indépendance vis-à-vis du Vatican pour rassurer les chrétiens évangéliques en septembre 1960. Mais Romney n'a-t-il pas forcé la note en adoptant une pose très kennedyesque avant son discours?