Warmonger. C'est l'expression employée vendredi par Ed Schultz, un animateur de radio du Montana, à l'occasion d'une soirée électorale à laquelle Barack Obama a plus tard participé. Comme on peut le lire ici, John McCain a demandé à l'aspirant démocrate à la Maison-Blanche de condamner personnellement cette insulte, ne se satisfaisant pas de la déclaration contrite d'un porte-parole du camp Obama.

McCain n'est peut-être pas un fauteur de guerre, mais les questions militaires occupent une place très importante dans ses discours. Cela dit, il ne parle presque jamais en public de son fils Jimmy, un Marine qui a servi récemment en Irak. Son silence sur ce sujet est exploré aujourd'hui dans cet article publié à la une du New York Times. L'auteur du reportage évoque notamment la rencontre émouvante de McCain et de son fils avec une électrice du New Hampshire dont le fils a été tué en Irak. Âgé de 19 ans, Jimmy était sur le point de partir pour ce pays en guerre.

Quant au chroniqueur Franck Rich du Times, il compare dans cet article l'attitude de McCain sur l'Irak à celle de Wile E. Coyote contre Roadrunner. Je le cite dans le texte :

"We're succeeding," Mr. McCain said after his last trip to Iraq. "I don't care what anybody says." Again, it's the last sentence that's accurate. When General Petraeus and Ambassador Ryan Crocker testify before Congress again this week - against the backdrop of a million-Iraqi, anti-American protest called by Mr. Sadr - Mr. McCain will ram home all this "success" no matter the facts.

The difference between the Democrats and Mr. McCain going forward is clear enough: They want to find a way out of the morass, however provisional and imperfect, and he equates staying the disastrous course with patriotism. Mr. McCain's doomed promise of military "victory" in Iraq is akin to Wile E. Coyote's perpetual pursuit of the Road Runner, with much higher carnage. This isn't patriotism. As the old saying goes, doing the same thing over and over again and hoping you'll get a different result is the definition of insanity.

(Photo Reuters)