Barack Obama s'est adressé aujourd'hui à des groupes religieux en Ohio, promettant d'utiliser des fonds publics pour les aider à financer leur action sociale. Le candidat démocrate ne croit pas que ce partenariat enfreigne le principe de la séparation de l'Église et de l'État. Selon ses dires, les associations religieuses ne pourront utiliser les fonds publics pour faire du prosélytisme. Elles ne pourront pas non plus pratiquer la discrimination basée sur la religion à l'égard des personnes qu'elles aident ou emploient. Et elles devront utiliser les fonds publics seulement pour financer des programmes laïcs. On trouve ici le discours d'Obama.

La politique d'Obama ne manquera pas de décevoir ou ulcérer certains progressistes, qui ont condamné un programme semblable mis en place par George W. Bush, y voyant une brèche troublante dans le «mur» séparant l'Église et l'État. Dans son discours, le candidat démocrate a lui-même critiqué le programme du président républicain, le comparant à un simple exercice de marketing. Pour justifier le sien, il a évoqué sa propre expérience auprès d'églises de Chicago à l'époque où il travaillait comme organisateur communautaire. Je cite dans le texte le début de son discours :

You know, faith based groups like East Side Community Ministry carry a particular meaning for me. Because in a way, they're what led me into public service. It was a Catholic group called The Campaign for Human Development that helped fund the work I did many years ago in Chicago to help lift up neighborhoods that were devastated by the closure of a local steel plant.