Le vénérable William Safire, ex-chroniqueur du New York Times et étymologiste devant l'Éternel, reprend aujourd'hui la plume pour expliquer aux lecteurs du quotidien new-yorkais l'origine du mot maverick dont plusieurs se servent pour décrire John McCain, y compris l'intéressé. Comme Safire l'explique dans cet article, le candidat républicain à la Maison-Blanche doit cette épithète au propriétaire d'un ranch du Texas né au 19e siècle et répondant au nom de Samuel Augustus Maverick.

Selon ses vieux amis, Maverick se distinguait des autres ranchers en refusant de marquer son bétail, sous prétexte qu'il s'agissait d'un acte de cruauté envers les animaux. Avec le temps, précise Safire, le mot maverick en est venu à identifier «celui qui ne porte la marque d'aucun homme». De l'avis de l'ex-chroniqueur conservateur, John McCain s'est montré à la hauteur de cette expression en choisissant Sarah Palin comme colistière et en critiquant les deux grands partis américains lors de son discours d'acceptation de l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle du 4 novembre.

Il ne faut cependant pas aller loin pour trouver une opinion contraire dans le New York Times. Sous l'article de Safire, l'auteure Sarah Vowell affirme que McCain aurait été un vrai maverick s'il avait fait appel à son premier choix, Joe Lieberman, partisan du droit à l'avortement, comme colisitier. On peut lire son article ici.

(Photo Reuters)