Tous les politiciens triturent la vérité, comme le note Joe Klein dans ce billet. Mais le camp McCain a peut-être dépassé les bornes dans sa pub sur le soi-disant appui de Barack Obama à une éducation sexuelle «complète» à la maternelle. Le blogueur et chroniqueur du magazine Time range cette annonce parmi «les plus abjectes» qu'il ait vues dans le cadre d'une campagne à la Maison-Blanche (on trouve ici un article rétablissant les faits).

Klein n'est pas le seul journaliste à mettre en cause l'honnêteté de la campagne du ticket républicain. Le Washington Post publie aujourd'hui à la une un article qui porte un titre évocateur sur son site internet : «Quand les mensonges deviennent des faits». L'auteur fait notamment allusion à Sarah Palin, qui affirme avoir dit au Congrès «Merci, mais non merci» à propos du fameux «Pont vers nulle part» qui devait relier une ville de 9 000 habitants - Ketchikan - à un îlot de 50 âmes. Comme le souligne Jonathan Weisman, Palin s'est opposée au projet seulement après que le Congrès eut décidé de lui retirer son appui.

L'Associated Press a également publié son propre reportage sur la déclaration suspecte de la gouverneure d'Alaska.

John McCain, qui se drape dans son honneur, aura-t-il à payer le prix pour ces tactiques dignes de Karl Rove? Rien n'est moins sûr.