L'élection de Barack Obama n'a pas fait seulement tomber une barrière raciale, affirme Nicolas Kristoff dans sa chronique dominicale du New York Times. Elle marque peut-êre un recul de l'anti-intellectualisme qui a longtemps caractérisé la vie américaine, et notamment l'administration républicaine de George W. Bush. Après tout, écrit Kristoff, le président élu est un intellectuel en bonne et due forme et ne craint pas d'offrir des réponses nuancées à des questions complexes. Je poursuis en traduisant un extrait de sa chronique :

Un leadership intelligent et éduqué n'est pas une panacée, mais nous avons vu récemment que le contraire - une Maison-Blanche qui se moque de l'expertise et fait fi des nuances - ne nous mène pas loin non plus.

Nous ne pouvons pas surmonter nos défis en matière d'éducation quand, selon des sondages, les Américains sont autant susceptibles de croire aux soucoupes volantes qu'à l'évolution, et quand un cinquième des Américains croient que le soleil orbite autour de la Terre.

Près de la moitié des jeunes Américains ont dit dans un sondage réalisé en 2006 qu'il n'était pas nécessaire de savoir où se trouvaient les pays d'où émanaient des nouvelles importantes. Cela a dû soulager Sarah Palin qui, selon Fox News, n'a pas compris que l'Afrique était un continent plutôt qu'un pays.