Après avoir été censurés par l'administration Bush, les scientifiques auront de nouveau droit de cité au sein de la prochaine administration, s'il faut en croire Barack Obama. Le président élu a annoncé aujourd'hui, lors de son allocution hebdomadaire (voir vidéo-ci-dessus), qu'il avait choisi le physicien John Holdren pour diriger le Bureau de la science et de la technologie de la Maison-Blanche et désigné la spécialiste en biologie marine Jane Lubchenco pour prendre la tête de la National Oceanic and Atmospheric Administration. Les deux scientifiques plaident en faveur d'une réponse gouvernementale énergique au réchauffement climatique. Je cite deux extraits de l'allocution d'Obama :

«Il est temps que nous redonnions à la science une place prioritaire et d'oeuvrer pour restaurer le rôle dominant de l'Amérique dans les sciences et les technologies.» (...)

«Parce que la vérité est que la promotion de la science n'a pas seulement pour but de fournir des ressources. C'est aussi la protection de la recherche libre et ouverte. C'est d'assurer que les faits et les preuves ne sont pas manipulés ou éclipsés par la politique ou l'idéologie. C'est d'écouter ce que nos scientifiques ont à dire, même quand c'est dérangeant - surtout si c'est dérangeant.»

La dernière phrase était bien sûr un coup de chapeau à Al Gore, vedette du documentaire Une vérité qui dérange.