L'opération «Plomb durci» est considérée comme un succès en Israël, peut-on lire dans cette analyse publiée aujourd'hui à la une du New York Times, qui évoque la satisfaction «palbable» des membres du cabinet du gouvernement au sortir de leur réunion hebdomadaire. Selon le Times, l'État hébreu voulait notamment retrouver, par cette opération dont plus de la moitié des victimes sont des membres des forces de sécurité du Hamas, une force de dissuasion mise en doute dans la région depuis sa campagne contre le Hezbollah de 2006.

L'analyste du Times rappelle que l'opération libanaise, qui avait duré 36 jours, avait également été jugée comme un succès au début avant d'être vue comme un échec à la fin. En attendant la suite des choses dans la bande de Gaza, Ehoud Barak, ministre de la Défense et chef du Parti travailliste, est perçu comme étant le politicien israélien ayant le plus à gagner ou à perdre dans l'opération «Plomb durci». Avant le début des frappes israéliennes sur Gaza, il était troisième dans les sondages derrière Binyamin Netanyahou, chef du Likoud, et Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères et chef du Kadima.

Le Washington Post publie de son côté cet éditorial critiquant la stratégie israélienne. Selon le quotidien de la capitale américaine, l'opération «Plomb durci» pourrait ne rien changer à la sécurité d'Israël tout en renforçant la position de l'Iran, commanditaire du Hamas. Chose certaine, elle soulève la colère du monde arabe, comme on peut le lire dans cet article du New York Times.

(Photo AP)