C'est la question que pose Alain Dubuc dans ce texte publié aujourd'hui dans La Presse. Le chroniqueur réagit à la présence d'une clause controversée dans le plan de relance économique adopté la semaine dernière par la Chambre des représentants. Cette clause interdirait l'utilisation d'acier étranger dans les travaux d'infrastructures financés par le gouvernement. Je cite un extrait de la chronique de Dubuc :

Cet incident peut mener à une perception un peu plus sobre du président américain. Aussi impressionnant soit-il, M. Obama est un politicien qui fait des calculs politiques, dont toutes les idées ne sont pas invariablement heureuses.

La Maison-Blanche, devant les vives réactions suscitées ici et ailleurs, s'est engagée à revoir cette mesure. Mais on ne sait pas ce que cela signifie au juste. Car il n'est pas évident que ces dispositions aient été introduites contre la volonté de M. Obama. Elles correspondent au contraire aux idées qu'il a défendues. Il ne faut donc pas se demander s'il peut bloquer ces dispositions. Mais plutôt s'il le veut.

Dans sa version du plan de relance économique, le Sénat pourrait étendre la clause Buy American à d'autres produits que l'acier. Il se trouve évidemment aux États-Unis des partisans du libre-échange qui estiment qu'une telle clause ne nuirait pas seulement au Canada mais également à leur pays. Le New York Times publie aujourd'hui un texte qui défend cette opinion. J'en cite un extrait traduit par yvonthivierge, un de nos collaborateurs :

Rappelons-nous la règle d'or sinon les conséquences pourraient être graves. Le «Smoot-Hawley Tariff» que les États-Unis ont imposé en 1930 a contribué à déclencher une ruée mondiale vers des tarifs plus élevés. La tentative de tous pays de restreindre les importations a aggravé l'effondrement économique mondial. Il a fallu des décennies pour se débarrasser des restrictions commerciales accumulées pendant cette période. Ne repétons pas la même erreur.