Un fait est indéniable : Barack Obama veut rétablir aux États-Unis l'interdiction de vendre des armes d'assaut qui avait expiré en 2004 sous l'administration Bush. À partir de ce fait et de plusieurs inventions de son cru, la National Rifle Association (NRA) a lancé une campagne pour convaincre ses membres que leur droit d'acheter des armes à feu était menacé par le démocrate de Chicago. La campagne du puissant lobby a eu pour résultat de faire grimper la vente d'armes aux États-Unis, avant et après l'élection d'Obama.

Cette campagne a peut-être aussi contribué à la paranoïa maladive dans laquelle vivait Richard Poplawski, qui a tué trois policiers samedi à Pittsburgh. Équipé d'au moins un fusil d'assaut, le chômeur de 23 ans craignait qu'Obama n'interdise les armes à feu, selon ses amis. À en juger par les photos ci-dessus et ci-dessous, il n'est pas le seul fanatique du Deuxième amendement à tenir à son fusil d'assaut ou à maudire le nouveau président, qui ne remet pourtant pas en question le droit des citoyens de posséder des armes à feu.

Ces photos accompagnent un reportage réalisé par David Weigel à l'occasion d'un gun show (foire aux armes à feu) tenu le week-end dernier à West Point, dans le Kentucky.