L'administration Obama a réagi rapidement face à l'épidémie de grippe porcine qui a contaminé au moins 20 personnes aux États-Unis, dont huit à New York. Lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche hier, la ministre de la Sécurité intérieure Janet Napolitano a notamment précisé qu'environ 12 millions de doses de Tamiflu, un médicament contre la grippe, étaient débloquées d'un stock fédéral pour que les États puissent y avoir accès si nécessaire. Elle a également défendu la décision de décréter une urgence de santé publique.

L'administration Obama est la première à affronter une épidémie de grippe porcine depuis celle du président Gerald Ford, qui avait décidé d'ordonner la vaccination de chaque citoyen des États-Unis, dont lui-même. Or, comme le rappelle dans ce billet le chroniqueur et blogueur Craig Crawford, son programme d'inoculation, marqué par des délais, se transforma en cauchemar - seulement 24% des Américains reçurent le vaccin avant l'abandon de la campagne - et contribua à renforcer son image d'incompétence à la veille des élections présidentielles de 1976.

D'où le conseil de Crawford à Obama : «Soyez prudent, Monsieur le président.»