L'été dernier, la sortie de The Dark Knight avait incité un éditorialiste du Wall Street Journal à pondre un texte plutôt rigolo dans lequel il comparait George W. Bush à Batman (l'auteur était sérieux, faut-il préciser). Aujourd'hui, à la faveur de la sortie de Star Trek, c'est au tour du journaliste Jeff Greenwald de se livrer à un exercice semblable en établissant un parallèle entre Barack Obama et Monsieur Spock dans un article publié sur le site de Salon. J'en traduis quelques extraits :

Obama, souligne Jenkins, s'est présenté dans les primaires comme un homme «à l'aise à la fois avec les Noirs et les Blancs, quelqu'un dont l'héritage mixte l'a poussé à devenir un interprète culturel». Dans ce sens, Obama surpasse même Spock, dont le combat pour réconcilier ses gènes à moitié humains, à moins vulcains, sont la source d'un conflit interne perpétuel. (...)

«Le côté vulcain d'Obama, le noyau de sa personnalité, n'a pas changé (depuis son élection», croit Jenkins. «Il est coriace, cool et rationnel.» Son pouvoir d'attrait repose sur l'intégration consciente de tous les aspects de sa personnalité : noir et blanc, intellectuel et poète, athlète et esthète.»

Comme Spock, ce qui contribue à son attrait est le fait que, même s'il est un outsider (...), il utilise cette distance pour cultiver un sens de la perspective. Et si nous sommes attirés par les traits exotiques de Spock - les oreilles pointues, le sang vert et les moeurs sexuelles étranges -, nous trouvons un réconfort dans sa voix rassurante de baryton, son nez prononcé et ses dents ordinaires.

L'article prend fin sur une citation de Leonard Nimoy, l'interprète de Monsieur Spock, qui donne à penser qu'Obama, à défaut d'être un Vulcain, est lui-même un Trekkie.

(Illustration Salon)