Mon collègue de La Presse Nicolas Bérubé évoque dans cet article la colère des Américains, dont Barack Obama, face à ces agences de crédit qui arnaquent les consommateurs avec des taux d'intérêt pouvant atteindre 30%. Je retiens ce passage de son texte :

La facilité de faire des dépenses avec une carte de crédit est abondamment documentée. Payer des souliers à 75$ avec une carte de plastique est bien plus attrayant que de sortir quatre billets de 20$ et d'avoir un portefeuille vide. George Loewenstein, spécialiste de neuro-économie à l'Université Carnegie-Mellon, soutient que la nature des cartes de crédit «fait en sorte que le cerveau est anesthésié contre la douleur du paiement».

Les géants du crédit l'ont compris. L'an dernier, les compagnies de cartes de crédit ont envoyé 5,3 milliards de prospectus par la poste aux États-Unis, une moyenne de 15 par adulte.

Les Américains utilisent leurs cartes de crédit pour rénover leur maison, acheter une voiture, payer les frais de scolarité de leurs enfants. Aujourd'hui, la famille américaine moyenne a 9000$ de dettes en cartes de crédit. Et la plupart paient des frais importants. En 2008, les consommateurs ont déboursé 17 milliards en pénalités.

Comme le souligne Nicolas, le New York Times Magazine publie cette semaine ce texte d'Edmund Andrews, excellent exemple de ces Américains qui se font prendre dans une spirale de dettes. Journaliste économique au Times, Andrews décrit ainsi sa relation avec les compagnies de crédit :

«Je me sentais comme un consommateur de crack qui téléphonait à son revendeur.»

(Photo AFP)