Dans un discours qu'il prononcera sous peu devant le Congrès, Barack Obama mettra l'accent sur trois objectifs majeurs qui devront être réalisés dans le cadre d'une réforme du système de santé. Au-delà de ces trois objectifs, il s'est dit prêt à accepter les idées des démocrates et des républicains, pourvu que celles-ci aboutissent à un texte de loi. Je traduis un passage parmi les extraits de son discours que la Maison-Blanche a transmis aux journalistes :

«Le temps des querelles est révolu. Le temps des petits jeux est fini. Aujourd'hui commence la saison de l'action. Aujourd'hui commence l'étape où nous devons conjuguer les meilleures idées des deux partis, et montrer au peuple américain que nous pouvons encore accomplir ce pourquoi nous avons été envoyés ici. Aujourd'hui est le temps de livrer la marchandise sur les soins de santé.

«Le plan que j'annonce ce soir doit satisfaire trois objectifs fondamentaux : il offrira plus de sécurité et de stabilité à ceux qui ont une assurance-maladie. Il fournira une assurance-maladie à ceux qui n'en ont pas. Et il freinera la croissance des coûts de la santé pour nos familles, nos entreprises et notre gouvernement. C'est un plan qui demande à chacun d'assumer ses responsabilités pour relever le défi - pas seulement le gouvernement et les compagnies d'assurance, mais également les employeurs et les individus. Et c'est un plan qui incorpore les idées des sénateurs et des représentants démocrates et républicains - et oui, de mes deux adversaires lors des primaires et de l'élection générale.»

Dans les extraits fournis aux journalistes, Obama n'aborde pas la question d'un régime public d'assurance-maladie qui coexisterait avec les assurances privées. Le fait que tel système ne fasse pas partie de ses grands objectifs ne manquera pas de décevoir sa base électorale.

P.S. : Le texte intégral du discours d'Obama.

P.P.S. : Une transcription de la lettre de Ted Kennedy à Obama à laquelle le président a fait allusion à la fin de son discours.