Depuis quelques jours, la rumeur médiatique veut que le New York Times s'apprête à publier un article explosif qui forcera le gouverneur démocrate de New York David Paterson à démissionner. Les tabloïds et les blogues new-yorkais s'en donnent à coeur joie, laissant entendre que l'histoire réunira tous les ingrédients d'un scandale de première classe, à savoir le sexe, la drogue et la corruption. La tourmente est telle que Paterson a jugé bon hier d'accorder une entrevue à l'Associated Press dans laquelle il a nié avoir trompé sa femme depuis leur réconciliation il y a plus de dix ans après une séparation temporaire, et avoir consommé de la drogue depuis plus de 25 ans (il a 55 ans).

Il a également dénoncé les médias qui auraient sali sa réputation en répandant de fausses rumeurs. Il visait en particulier le New York Post qui a publié récemment deux articles sur ses présumées liaisons extraconjugales. La une du Post est particulièrement malicieuse aujourd'hui, compte tenu du fait que Paterson n'a pas prononcé dans son entrevue avec l'Associated Press la fameuse phrase de Bill Clinton dans l'affaire Lewinsky :