À la veille de la parution d'un article du New York Times sur un de ses plus proches conseillers accusé de violence domestique, le gouverneur de New York David Paterson a demandé à sa porte-parole officielle de contacter la victime présumée dans cette affaire pour lui demander d'émettre une déclaration décrivant son altercation avec son conjoint comme étant non violente.

David Paterson a également demandé à une autre employée de l'État de New York de contacter l'accusatrice, Sherr-una Booker, ce qu'elle a fait à plusieurs reprises jusqu'à ce que Booker finisse par appeler le gouverneur à la veille d'une comparution devant un tribunal où elle devait demander une ordonnance de protection contre le conseiller de Paterson, David Johnson. Booker ne s'est jamais présentée devant le tribunal et son dossier a été clos.

Ces nouvelles accusations, publiées dans trois des principaux quotidiens de New York, contredisent la version initiale du gouverneur Paterson, qui a déclaré n'avoir joué aucun rôle direct dans cette affaire. Elles s'ajoutent à ce qui a déjà été confirmé sur le rôle de la police de l'État de New York, dont un des agents affectés à la protection du gouverneur a rencontré Sherr-una Booker. L'agent aurait demandé à la femme de laisser tomber ses accusations.

Ces révélations coïncident avec le début de l'enquête du ministre de la Justice de New York Andrew Cuomo dans cette affaire. Avant même qu'elles soient confirmées, David Paterson fera face à de nouveaux appels à la démission, ce qui incitent certains élus démocrates afro-américains de New York à parler de racisme, comme on peut le constater ici.

On peut lire ici l'article du New York Times sur les nouvelles accusations contre Paterson, ici celle du New York Post et ici celle du Daily News.