«Bill Kristol et Liz Cheney doivent démissionner immédiatement», conclut la commentatrice conservatrice Ann Coulter dans une chronique récente, défendant la déclaration controversée du chef du Parti républicain Michael Steele sur l'Afghanistan et reprochant aux deux faucons néoconservateurs de préconiser la «guerre permanente».

Steele avait été critiqué de toutes parts il y a deux semaines, les démocrates l'accusant d'avoir d'imputé à Barack Obama la guerre en Afghanistan et les républicains le fustigeant pour avoir qualifié ce conflit de cause perdue. Or la guerre en Afghanistan est devenue la guerre d'Obama comme la guerre au Vietnam est devenue celle de Lyndon Johnson, fait valoir Coulter dans sa chronique. Ni Obama ni Johnson n'ont commencé les hostilités, mais les deux ont choisi de les intensifier.

Et qui peut réfuter cette déclaration de Steele, à laquelle Coulter fait allusion :

«S'il (Obama) est un peu amateur d"histoire, n'a-t-il pas compris qu'il y a une chose qui ne se fait pas : s'engager dans une guerre sur le terrain en Afghanistan? Car tous ceux qui ont essayé au cours de plus d'un siècle d'histoire ont échoué.»

Sur ces deux points précis, Coulter a parfaitement raison. Et ce ne sont pas les dernières nouvelles (12 soldats de l'OTAN, dont huit Américains, ont été tués en deux jours en Afghanistan) ni ce tableau sur les pertes de la force internationale qui la contrediront :

Bien sûr, l'ironie veut que Steele soit revenu sur sa déclaration controversée, estimant désormais que les Américains gagneront la guerre en Afghanistan, où les forces américaines devraient commencer à se retirer dans un an.

(Photo AP)