En fait, selon cet article signé par le journaliste économique David Leonhardt, les sénateurs semblent avoir succombé à la canicule, d'où leur incapacité à réunir les 60 votes nécessaires pour faire avancer la réforme de l'énergie voulue par Barack Obama et instaurer un système contraignant de limitation des émission de CO2. Pour le moment, il manque aux démocrates sept votes pour faire adopter un projet de loi qui imposerait une limitation des émissions de GES à un seul secteur de l'économie : la production d'électricité.

«Pathétique». C'est le mot qu'utilise de son côté le chroniqueur du New York Times Thomas Friedman pour parler du fait qu'aucun sénateur républicain n'a encore manifesté l'intention d'appuyer une version même édulcorée de la réforme de l'énergie. Je cite un extrait de la chronique que signe aujourd'hui Friedman (merci à bilomi pour la traduction) :

Et ça ne va pas en s'améliorant. Comme le souligne Fred Krupp, le président du Fonds de défense environmmentale : les sociétés publiques d'énergie sont assises présentement sur des milliards de dollars de capital créateur d'emplois - mais elles n'investiront pas dans des projets en énergies nouvelles tant et aussi longtemps qu'elles n'auront pas plus de certitude quant à leurs obligations futures en matière d'émissions de carbone. Dans le seul État de l'Indiana, il y a 25 centrales électriques qui datent de 50 ans ou plus. Ces installations ont besoin d'être modernisées, et la paralysie du Sénat les en empêche. Une étude récente de l'institut Peterson prévoit que les investissements annuels dans ce secteur augmenteraient de 50% au cours des 10 prochaines années à la suite de l'adoption de la loi sur le climat - une augmentation de 11$ milliards par année. Et ce sont des nouveaux emplois provenant de stimuli du secteur privé.

Pouvez-vous imaginer jusqu'à quel niveau la bourse augmenterait et avec quelle facilité les démocrates seraient prêts à en arriver à un compromis si les républicains s'offraient une politique énergétique en phase avec leurs valeurs et leurs intérêts ?

(Photo European Pressphoto Agency)