C'est le titre d'un éditorial publié aujourd'hui dans le New York Times, qui déplore à son tour la décision des États-Unis et de l'Union européenne de faire confiance au vice-président égyptien Omar Soulaimane pour diriger la transition de l'Égypte vers la démocratie. Je traduis un passage de l'édito :

Bien que M. Soulaimane ait adopté un ton conciliant lors des premiers jours des manifestations, ses récentes déclarations publiques donnent froid dans le dos. Il a déclaré qu'il ne croyait pas venu le temps de lever l'état d'urgence en vigueur depuis 30 ans qui a été utilisé pour réprimer et emprisonner les dirigeants de l'opposition. Plus inquiétant encore, il a déclaré que la «culture» du pays n'était pas prête pour la démocratie.

M. Soulaimane ne fera pas ce qui doit être fait par lui-même. Les États-Unis et leurs alliés devront donc énoncer une liste de mesures minimales nécessaires à la tenue d'un vote crédible cette année et à l'implantation d'une démocratie.

Selon le Times, font partie de ces mesures la levée de l'état d'urgence, la libération des manifestants détenus et la formation d'une commission indépendante pour superviser le processus démocratique. À noter que Joe Biden a également appelé son homologue égyptien hier à lever l'état d'urgence et à mettre fin aux arrestations de manifestants et de journalistes, entre autres mesures répressives.

(Photo Reuters)