Barack Obama a donné le feu vert aujourd'hui à la reprise des procès militaires d'exception sur la base navale américaine située à Cuba, renonçant jusqu'à nouvel ordre à la plupart de ses promesses électorales sur cette question. Le président a également annoncé de nouvelles directives pour encadrer la détention illimitée de plus de 40 détenus.

Dans l'une des premières décisions de sa présidence, Barack Obama avait annoncé le gel des procès militaires d'exception et réitéré son engagement à fermer la prison de Guantanamo fin janvier 2010. Les parlementaires américains auront cependant contrecarré ses plans en s'opposant vigoureusement au transfert des prisonniers du centre de détention vers les États-Unis et à leurs procès devant des tribunaux de droit commun.

Selon ce compte rendu du Washington Post, le président Obama est toujours déterminé à fermer Guantanamo et à utiliser les tribunaux fédéraux pour juger les suspects de terrorisme. Mais il devra probablement obtenir un deuxième mandat, s'il en est capable, avant de pouvoir réaliser cet objectif.

Les défenseurs des droits civiques ont exprimé de la déception à la suite de l'annonce de la Maison-Blanche, bien que certains d'entre eux se soient dits rassurés par certains aspects de la nouvelle politique du président, comme on peut le lire dans cet extrait d'un article du New York Times que je cite dans le texte :

Civil liberties advocates, who had been expecting the moves since they were forecast in an article in The New York Times in January, expressed deeply mixed feelings about the new policies. On the positive side, some said that the executive order may permit detainees imprisoned for years without trial to have their cases heard and potentially settled by plea agreement. In addition, the executive order avoids enshrining a system of indefinite detention in law and is restricted to the 172 prisoners currently held at Guantánamo.

But Elisa Massimino, president of Human Rights First, said that despite those factors, the continuation of detention at Guantánamo and military commissions more than two years after Mr. Obama took office is a disappointment.

(Photo AFP)