Le représentant républicain de New York Peter King a soulevé la controverse en décidant d'organiser une série d'auditions sur la «radicalisation de la communauté musulmane américaine», dont la première aura lieu demain. Ses critiques craignent notamment que son enquête dégénère en chasse aux sorcières.

L'ironie veut que le président de la commission sur la sécurité intérieure de la Chambre des représentants ait lui même été accusé de collaborer avec des terroristes à l'époque où il soutenait l'IRA, l'organisation paramilitaire qui a lutté contre la présence britannique en Irlande du Nord. Je cite deux des déclarations qu'il a faites dans les années 1980 au sujet de l'IRA :

«Nous devons nous engager à soutenir ces braves hommes et femmes qui, en ce moment même, mènent le combat contre l'impérialisme britannique dans les rues de Belfast et de Derry.»

«Si des citoyens sont tués dans une attaque contre une installation militaire, c'est certainement regrettable, mais je n'imputerai pas un blâme moral à l'IRA pour ça.»

Comme on peut le lire dans cet article, King voit encore aujourd'hui une différence entre le terrorisme perpétré par l'IRA et celui des islamistes radicaux :

«Je comprends pourquoi les gens qui sont mal informés établissent un parallèle. Le fait est que l'IRA n'a jamais attaqué les États-Unis. Et ma loyauté va aux États-Unis.»

King estime que l'IRA était une «force légitime» au même titre que l'ANC de Nelson Mandela et l'Irgoun, le groupe paramilitaire sioniste. Il s'est récemment attiré des critiques en affirmant que 85% des mosquées américains étaient dirigées par des radicaux et que les musulmans américains refusaient de collaborer avec les autorités policières. Ces déclarations ont été dénoncés par des groupes musulmans, des experts du contre-terrorisme et d'anciens alliés de King dans l