Le Washington Post et le New York Times présentent (ici et ici) quelques détails sur le plan que dévoilera Barack Obama après le congé de la fête du Travail pour créer des emplois et réduire la dette. L'AFP résume dans cette dépêche à quoi les Américains peuvent s'attendre. J'en cite un extrait :

Selon un haut responsable de l'administration s'exprimant sous couvert d'anonymat, l'un des aspects du plan consistera en un engagement de réduction du déficit budgétaire supérieur aux 1 500 milliards de dollars d'économies en 10 ans que doit trouver la super-commission bipartite créée le 2 août et chargée d'apporter une réponse à l'endettement américain.

Une autre initiative comprendra des réductions fiscales ciblant les classes moyennes, des projets d'investissement dans les infrastructures, une aide pour les chômeurs de longue durée et des mesures de soutien aux secteurs économiques les plus en difficultés.

L'article du Times laisse entendre qu'Obama pourrait fixer à la super-commission bipartite comme objectif une réduction du déficit budgétaire de 3 000 milliards de dollars (en plus du 1 000 milliards de dollars déjà compris dans l'accord budgétaire du mois dernier). Pour atteindre cet objectif, le président insistera de nouveau sur la nécessité d'une approche «équilibrée» combinant coupes budgétaires et hausses de revenus.

Avant même le discours d'Obama, les républicains du Congrès ont annoncé leur refus d'accepter toute nouvelle dépense pour relancer l'emploi et toute augmentation d'impôts pour réduire le déficit. Si l'on se fie à l'une de ses déclarations d'hier, le président entend utiliser l'obstruction des républicains comme argument électoral en 2012 :

«Et s'ils ne veulent pas agir, alors nous ferons campagne contre un Congrès qui ne fait rien pour le peuple américain, et le choix sera très clair.»

Pour le moment, le peuple américain est très loin d'être enchanté de la gestion économique de Barack Obama. Selon un sondage Gallup publié hier, seulement 26% des Américains sont satisfaits de sa performance dans ce dossier, la plus mauvaise note de la présidence du démocrate.