Passons rapidement sur cette triste histoire concernant l'ancien directeur de campagne de Ron Paul, mort en juin 2008 des suites d'une pneumonie alors qu'il n'avait pas d'assurance santé et qu'il avait accumulé des frais d'hospitalisation de 400 000$ dont sa pauvre mère a hérités (il n'avait pas les moyens de souscrire à une assurance en raison de conditions préexistantes, selon sa soeur). C'est cruel, mais c'est la loi du marché, n'est-ce pas?

Mais pour ne pas risquer de troubler la conscience des fans de Paul, j'attire tout de go leur attention sur ce nouveau sondage Ipsos/Reuters, qui ne répète pas l'erreur fréquente d'omettre le représentant du Texas dans les affrontements hypothétiques entre Barack Obama et les principaux prétendants républicains à la Maison-Blanche. Voici donc ce que ça donne auprès des Américains inscrits sur les listes électorales :

49% Obama, 43% Romney

49% Obama, 42% Paul

50% Obama, 42% Perry

51% Obama, 37% Huntsman

54% Obama, 36% Bachmann

Ce n'est pas le premier sondage donnant Obama gagnant contre tous les prétendants républicains. Comment est-ce possible au moment où son taux d'approbation est au plus bas? Ce nouveau sondage Bloomberg permet peut-être de comprendre en partie le phénomène : aux yeux des Américains, les républicains du Congrès sont plus blâmables qu'Obama ou les démocrates du Congrès pour les problèmes à Washington.

Cela dit, Ron Paul peut se vanter de faire aussi bien que Perry contre Obama. Malheureusement, le représentant accuse un important retard sur le gouverneur de son État dans les sondages où seuls les républicains ont droit de cité.