Le phénomène n'est pas rare dans le sport professionnel. Plusieurs superstars ont en effet ce tic de parler d'eux à la troisième personne, tic dont ils font souvent la démonstration après avoir signé un contrat fabuleux ou pris une décision controversée, comme le basketteur LeBron James lorsqu'il a annoncé son départ de Cleveland («I wanted to do what was best for LeBron James.»).

Mais Herman Cain est peut-être le premier prétendant à la présidence à parler de lui à la troisième personne. Et il l'a de nouveau démontré hier soir lors du débat républicain au Michigan en répondant à une question sur les allégations de harcèlement sexuel portées par au moins quatre femmes à son encontre. Je cite sa déclaration, qui est bizarre à plus d'un titre :

«Pour chaque personne qui émerge avec une fausse accusation, il y en a probablement des milliers qui diront qu'aucun comportement de ce genre n'a été observé chez Herman Cain.»