Le journaliste d'enquête israélien Ronen Bergman répond à cette question par l'affirmative en conclusion d'un article publié dans le numéro courant du New York Times Magazine. Bergman fait notamment référence dans son article à trois catégories de questions qui doivent recevoir des réponses positives avant que le gouvernement israélien ne donne le feu vert à des frappes. Voici comment il définit ces questions :

1. Israël a-t-il la capacité de causer des dégâts sévères aux installations nucléaires iraniennes et des délais majeurs dans le programme nucléaire iranien? Et l'armée et le peuple israéliens peuvent-ils résister à une contre-attaque inévitable?

2. Israël jouit-il d'un appui tacite ou explicite, particulièrement des États-Unis, pour mener cette attaque?

3. Toutes les autres possibilités d'endiguement de la menace nucléaire iranienne ont-elles été épuisées, ne laissant plus d'autres choix à Israël? Si tel est le cas, est-ce la dernière occasion pour une attaque?

Or, selon Bergman, pour la première fois depuis le milieu des années 1990, «au moins quelques-uns des dirigeants les plus hauts placés» d'Israël répondent par l'affirmative à toutes ces questions. Le journaliste laisse entendre que le premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak font partie de ces dirigeants.

Bergman ne passe cependant pas sous silence la dissidence de certains anciens responsables du renseignement israélien, dont Meir Dagan, l'ancien chef du Mossad, selon lequel des frappes israéliennes ne retarderaient le programme nucléaire iranien que de trois mois et engendreraient des conséquences «intolérables».