Le sergent américain soupçonné d'avoir tué 16 civils afghans dimanche avait bu de l'alcool en violation du code militaire, a déclaré un responsable américain au New York Times, mettant le massacre sur le compte d'une mauvaise «combinaison de stress, d'alcool et de problèmes familiaux». Et la source du Times d'ajouter : «Il a pété les plombs».

L'identité du soldat de 38 ans, marié et père de deux enfants, ne sera pas connue avant plusieurs semaines, a par ailleurs déclaré son avocat, John Henry Brown, célèbre à Seattle pour avoir notamment défendu le tueur en série Ted Bundy.

Brown a indiqué que son client avait vu un de ses amis perdre une jambe dans une explosion la veille du massacre, comme on peut le lire dans cet article de l'Associated Press.

L'avocat a affirmé que le soldat s'était enrôlé dans la semaine qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001. «Il estimait que c'était son devoir de défendre les États-Unis», a-t-il précisé. Il a été blessé à deux reprises en Irak, où il a effectué trois missions. Il n'était cependant pas certain d'être en assez bonne santé physique pour être déployé en Afghanistan, selon son avocat.

«On lui avait dit ainsi qu'à sa famille qu'il ne serait pas réaffecté au Proche-Orient», a dit Brown au cours d'une conférence de presse à Seattle. «Ça a soudainement changé du jour au lendemain. Je crois que ce n'est pas exagéré de dire que ni lui, ni sa famille n'étaient ravis de devoir repartir.»

Le soldat appartenait à la 3ème Brigade de combat Stryker, une unité mobile de la prestigieuse Deuxième division d'infanterie américaine stationnée sur la base Lewis-McChod, dans l'État de Washington.