Une journée après avoir quitté l'ambassade des États-Unis à Pékin pour se rendre dans un hôpital de la capitale, le dissident chinois Chen Guancheng a changé d'idée, selon cet article du Washington Post : il ne veut plus rester en Chine mais partir à bord du même avion qui a emmené Hillary Clinton dans son pays pour une visite qui risque de se transformer en débâcle pour l'administration Obama.

Clinton avait salué hier une entente par laquelle la sécurité du dissident aveugle aurait été garantie par les autorités chinoises en échange de son départ de l'ambassade américaine, où il s'était réfugié. Escorté par l'ambassadeur américain à Pékin et un responsable du département d'État, Chen Guancheng s'était ensuite rendu dans un hôpital de Pékin, où il avait été réuni avec sa famille et soigné pour une blessure à un pied.

Or, comme l'explique le New York Times dans cet article, le dissident a peut-être été pris de panique après que son escorte américaine eut quitté l'hôpital à la demande des autorités chinoises. Chen Guangcheng, un avocat autodidacte, se serait senti isolé et aurait alors commencé à exprimer ses craintes au téléphone à des amis et à des journalistes étrangers.

Le département d'État américain nie que les autorités chinoises aient menacé de battre la femme du dissident pour le forcer à quitter l'ambassade américaine. L'affaire est néanmoins un fiasco en devenir pour la diplomatie américaine et l'administration Obama, qui sont déjà critiquées par des républicains pour avoir «abandonné» Chen Guangcheng.