Après avoir perdu 40% des suffrages contre un détenu lors de la primaire démocrate de la Virginie-occidentale, Barack Obama a de nouveau frôlé l'humiliation hier au Kentucky, où le président n'avait pourtant aucun adversaire.

Qu'à cela ne tienne : le président a perdu la majorité des 120 comtés du Kentucky, plusieurs démocrates de cet État préférant cocher la case «Uncommitted» (indécis). Au final, ce sont les comtés de Louisville et Lexington, qui ont permis à Obama de l'emporter avec 57,9% des voix contre 42,1% pour «Uncommitted».

Obama a vécu une expérience à peine moins humiliante hier en Arkansas, où il a remporté la primaire démocrate avec 58,4% contre 41,6% pour un avocat du Tennessee, John Wolfe, qui a au moins la distinction d'être en chair et en os.

Comment peut-on expliquer l'impopularité de Barack Obama en Virginie-occidentale, au Kentucky et en Arkansas, où le démocrate a récolté moins de voix en 2008 que John Kerry en 2004? À ceux qui préféreraient trouver une autre explication que le racisme, Ta-Nehisi Coates offre cette réponse dont je cite un extrait dans le texte :

I don't mean to come down on Kornacki or Cillizza. But I think this sort of writing about race--and really about American politics--as though history doesn't exist is a problem. Specifically, journalists are fond of saying "racism is only one factor" without realizing that any racism is unacceptable. It is wrong to believe Barack Obama shouldn't be president because he's black. That you have other reasons along with those--even ones that rank higher--doesn't make it excusable. Likely those other reasons are themselves tied to Obama being black.