Au lendemain du renvoi des ambassadeurs syriens par plusieurs pays occidentaux, le Washington Post et le New York Times se penchent aujourd'hui sur le rôle que les États-Unis devraient jouer vis-à-vis de la Syrie.

Fidèle à sa propension néo-conservatrice en matière de politique étrangère, la page éditoriale du Post exhorte Barack Obama à exercer le «leadership des États-Unis» et à défendre «les intérêts vitaux» de son pays au Moyen-Orient. Je cite un extrait de son édito qui ne semble cependant pas contenir de suggestions sur la marche à suivre ni même de précisions sur la solution souhaitée :

«La réalité est que la tuerie en Syrie continuera, et la menace aux intérêts vitaux des États-Unis au Moyen-Orient grandira, jusqu'à ce que M. Obama cessera de compter sur les Kofi Annan et Vladimir Poutine pour lui épargner la responsabilité qui devrait être assumée par le président des États-Unis. Plus il attend, plus le coût sera élevé - en vies d'enfants, entre autres.»

Dans cet éditorial, le Times préconise de son côté l'adoption de sanctions plus lourdes contre la Syrie et la mise en place d'un embargo sur la livraison d'armes au gouvernement de ce pays. Le quotidien reproche d'autre part à Mitt Romney les «critiques faciles» qu'il a formulées hier à l'endroit de l'approche de l'administration Obama. Je cite un passage de l'édito :

«Dans une déclaration diffusée mardi, M. Romney appelle à des «mesures plus fermes pour mettre fin au régime d'Assad». Mais il ne dit pas comment il réussirait mieux à convaincre la Russie d'«arrêter de vendre des armes au gouvernement syrien» ou comment le fait d'armer l'opposition divisée pourrait être efficace. Et il n'y aucun détail sur ce que signifie «mettre fin au régime» et si cela nécessiterait des troupes américaines. Serait-il impatient de commencer une autre guerre?»