J'ai supprimé par erreur le billet que je consacrais ce matin à Marco Rubio. J'y faisais état d'une exclusivité d'ABC News selon laquelle le sénateur républicain de Floride ne faisait pas l'objet de l'enquête à laquelle sont soumis les candidats potentiels à la vice-présidence.

Or Mitt Romney vient de contredire les sources anonymes citées par ABC (et plus tard par le Washington Post) en affirmant que Rubio faisait bel et bien l'objet d'un examen minutieux visant à déterminer s'il peut survivre à un éventuel déballage médiatique de sa vie.

Que Romney dise ou non la vérité, l'idée d'écarter Rubio de la course si rapidement et si publiquement n'aurait certainement pas été bonne sur le plan politique. Comme je l'écrivais plus tôt aujourd'hui, le sénateur de Floride possède plusieurs atouts : il représente un État-clé, il est jeune, d'origine hispanique et il est populaire auprès des militants du Tea Party.

Cela dit, il est fort possible que Romney préfère un colistier qui pourra plaire davantage aux électeurs blancs sans diplôme d'études supérieures dont il a un grand besoin pour vaincre Barack Obama. Le sénateur d'Ohio Rob Portman ou l'ex-gouverneur du Minnesota Tim Pawlenty répondraient davantage à un tel choix stratégique.