Même si Mitt Romney a tenté de rectifier le tir hier, le Wall Street Journal ne pardonne pas à l'ancien gouverneur du Massachusetts d'avoir permis à un de ses plus importants conseillers d'avoir qualifié de «pénalité» et non de «taxe» le «mandat individuel» de la réforme de la santé de Barack Obama (l'obligation de souscrire à une assurance maladie sous peine d'amende).

Dans un éditorial publié aujourd'hui, le journal de Rupert Murdoch accuse Romney d'avoir «contredit les républicains d'un bout à l'autre du pays qui ont utilisé l'opinion du juge en chef de la Cour suprême pour affirmer correctement que M. Obama a augmenté les impôts de la classe moyenne».

Le WSJ n'est guère impressionné par le fait que Romney ait lui-même contredit son conseiller lors d'une entrevue accordée à CBS News et dont des extraits ont été diffusés hier. Pour le journal, ce revirement fait paraître la campagne républicaine «confuse en plus d'être stupide politiquement».

La page éditoriale du WSJ s'inquiète également de la façon dont le camp Romney se défend contre les attaques de Barack Obama sur le bilan du candidat républicain à la tête de la société d'investissement Bain Capital. Elle va même jusqu'à critiquer la virée de Romney avec sa femme Ann en jet ski au cours de leurs vacances au New Hampshire.