S'il faut se fier aux sondages, Mitt Romney devrait récolter tout au plus 10% des suffrages de l'électorat afro-américain en novembre. L'ancien gouverneur du Massachusetts doit trouver cela d'autant plus désolant que cet électorat ne se rend pas compte à son avis qu'il est beaucoup plus apte que Barack Obama, le premier président de couleur, à améliorer le sort des familles afro-américaines.

Je cite un extrait du discours que le probable candidat républicain à la présidence a prononcé ce matin devant la NAACP, la plus importante organisation américaine de défense des droits des Noirs, réunie à Houston à l'occasion de sa conférence annuelle :

«Je crois que si vous compreniez qui je suis vraiment dans mon coeur, et s'il était possible de communiquer pleinement que ce que je crois est dans le meilleur et le vrai intérêt des familles afro-américaines, vous voteriez pour moi à la présidence. Je veux que vous sachiez que si je ne croyais pas que mes politiques et mon leadership n'étaient pas susceptibles d'aider les familles de couleur - les familles de toute couleur - davantage que les politiques et le leadership du président Obama, je ne briguerais pas la présidence.»

Accueilli poliment par les membres de l'auditoire, Romney a été hué à deux reprises lors de son discours. Sa promesse d'abroger la réforme de la santé d'Obama a suscité la réaction la plus négative. Je cite sa déclaration :

«Si notre objectif est la création d'emplois, nous devons cesser de dépenser plus de 1 000 milliards de dollars de plus que nous recevons. Pour y parvenir, j'éliminerai des programmes non essentiels comme l'Obamacare.»