Barack Obama et ses alliés démocrates ne sont pas les seuls à rejeter la contreproposition de John Boehner pour éviter le «mur budgétaire». Des républicains ont également exprimé hier leur désaccord avec la proposition du président de la Chambre des représentants de réformer le code fiscal pour générer 800 milliards de dollars sur dix ans.

«Les hausses d'impôts de 800 milliards de dollars du président Boehner vont détruire des emplois américains et permettre aux politiciens de Washington de dépenser encore plus d'argent», a attaqué Jim DeMint, sénateur républicain de Caroline du Sud et figure influente au sein du Tea Party.

La hausse des recettes fiscales proposée par le président de la Chambre s'inscrit dans un plan d'austérité de 2 200 milliards de dollars.

John Boehner est également contesté au sein même de la Chambre des représentants, où il a tenté d'imposer son autorité cette semaine en retirant deux élus proches du Tea Party, Tim Huelskamp et Justin Amash, de la puissante Commission du budget de la Chambre. Cette décision fait partie d'une «purge des conservateurs fiscaux», selon les sites conservateurs The Blaze et Red State, entre autres.

On devine la crise de nerfs que provoquerait dans leur parti la décision des dirigeants républicains du Congrès de se plier à la demande de Barack Obama de renouveler les allégements fiscaux de l'ère Bush pour tous les contribuables américains, sauf les 2% les plus riches, une possibilité évoquée dans cet article publiée aujourd'hui à la une du New York Times.

Le Tea Party a également démontré hier sa capacité de diviser les républicains du Sénat. Pas moins de 38 sénateurs du Tea Party, dont plusieurs proches du mouvement populiste et conservateur, ont voté contre le traité de l'ONU sur les droits des personnes handicapées, une convention qui avait l'appui des deux derniers présidents républicains, de John McCain et de l'ancien chef de la majorité du Sénat, Robert Dole, entre autres.

L'ONU est l'une des bêtes noires du Tea Party. Le traité a recueilli 61 votes d'appui, soit six de moins que les deux tiers nécessaires.