Victoria Nuland, ex-porte-parole du département d'État, a joué un rôle clé dans la rédaction des fameux talking points auxquels Susan Rice, ambassadrice des États-Unis à l'ONU, s'est référée le 16 septembre 2012 lors d'une série d'interviews télévisées sur l'attaque contre la mission diplomatique de Benghazi qui a coûté la vie à quatre Américains le 11 septembre.

Nuland a été nommée par Barack Obama la semaine dernière au poste de secrétaire d'État adjointe, une promotion qui a été saluée par les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham. Les deux hommes sont évidemment les mêmes qui ont bloqué la nomination de Rice au poste de secrétaire d'État en raison de sa récitation des points de discussion préparés par Nuland et cie.

Deux poids deux mesures? Le New York Times tente de répondre à cette question dans cet article. Le sénateur Graham, soit dit en passant, n'a toujours pas l'intention de s'excuser auprès de Rice, qui n'a pas l'avantage d'avoir déjà travaillé pour Dick Cheney et d'être mariée à un journaliste néo-conservateur, contrairement à Nuland.

Ô ironie. Ô hypocrisie.