Au moins 19 civils sont morts dans deux des attaques de drone américain qui ont frappé le nord du Warizistan, au Pakistan, depuis janvier 2012, selon une enquête d'Amnesty International à laquelle le New York Times fait allusion dans cet article publié aujourd'hui en Une. Pendant la même période, l'administration Obama affirmait que les attaques de drone étaient de plus en plus précises et les bavures de plus en plus rares.

L'enquête d'Amnesty International (AI) sera publiée aujourd'hui en parallèle avec une étude exhaustive de l'organisation Human Rights Watch (HRW), qui s'est penchée sur six attaques de drone américain au Yémen ayant tué 82 personnes, dont au moins 57 civils.

Intitulé «Entre un drone et Al-Qaïda», le document de 97 pages de HRW accuse l'administration Obama de donner le feu vert à des attaques dans lesquelles la «menace imminente» d'une cible n'est pas définie et où la possibilité de capture n'a pas été épuisée.

Les enquêtes d'AI et de HRW seront rendues publiques à la veille d'une rencontre à la Maison-Blanche entre Barack Obama et le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, un critique de la campagne de drone américaine.

Dans son article sur cette campagne dans le nord du Warizistan, le Times décrit l'incessant vrombissement des drones qui survolent en tout temps les villages de la région et qui peuvent frapper à tout moment. «Les drones sont comme les anges de la mort», dit un commerçant de Miram Shah. «Ils sont les seuls à savoir où et quand ils frapperont.»