En 2008, Hillary Clinton, grande favorite de la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle, s'était fait damer le pion par un certain Barack Obama, qui incarnait la soif du changement et l'opposition à la guerre en Irak des militants de son parti.

En 2016, Elizabeth Warren jouera-t-elle le rôle de Barack Obama face à Hillary Clinton, qui pourrait de nouveau briguer la Maison-Blanche. Le magazine The New Republic soulève cette question dans son numéro courant.

Élue au Sénat des États-Unis il y a un an, Warren est cette ancienne professeure de Harvard et conseillère de Barack Obama qui est devenue la favorite de plusieurs démocrates progressistes en luttant contre Wall Street, les inégalités économiques et l'effritement du filet social aux États-Unis, entre autres.

Selon TNR, Clinton a peut-être l'appui des élites financières et politiques démocrates, mais Warren incarne davantage l'âme du parti. Mais Warren n'a pas encore fait ses preuves comme candidate, comme l'explique TNR dans cet extrait que je cite dans le texte :

Though Warren has been boning up on a variety of policy areas in periodic dinners with experts (...) she remains a work in progress as a politician. She is still pedestrian in front of a crowd despite her strengths as a questioner and debater, and her Senate campaign last year was bumpier than it should have been. At this stage in their careers, Clinton is simply easier to visualize as president. "Does Elizabeth Warren . . . cross some kind of experience threshold, a presidential threshold? I don't think she crosses it yet," says Joe Trippi, Howard Dean's 2004 campaign manager. Then again, Trippi adds, "Neither did Obama till the campaign." Sometimes you can't overthink it.