Mark Russo, 55 ans, s'est vu prescrire des médicaments contre la schizophrénie, une maladie mentale dont il nie souffrir. Il a proféré des menaces de mort contre sa mère et une infirmière, menaces qui ont conduit la police à saisir ses 18 armes à feu en avril dernier. Qu'à cela ne tienne : Russo est en droit de s'attendre à retrouver ses 18 armes en avril prochain, selon un article publié aujourd'hui à la Une du New York Times.

Comme plusieurs autres États américains, le Connecticut, où vit Russo, interdit à un individu de posséder une arme à feu seulement lorsque celui-ci est interné contre son gré dans un hôpital psychiatrique ou jugé malade mental ou incompétent à l'issue d'un procès ou d'une autre forme de procédure légale. Le Connecticut doit par ailleurs retourner les armes saisies à un individu si celui-ci n'a pas eu de démêlés judiciaires au cours de l'année suivante.

Dans la foulée de la tuerie de Newtown, plusieurs États ont tenté de changer leur législation pour restreindre l'accès aux armes à feu des personnes souffrant de maladie mentale. Mais ces efforts ont été contrecarrés dans la plupart des cas par le lobby des armes à feu et les groupes de défense des droits en santé mentale, qui craignent la stigmatisation des malades mentaux.

Comme l'explique le Times dans son dossier, le cas de Mark Russo n'est pas une exception. Et ce, malgré les conséquences parfois mortelles du droit de posséder une arme à feu dont jouissent même des personnes souffrant de maladie mentale.