Interrogés par des journalistes de Buzzfeed, des anciens stratèges et conseillers de Barack Obama répondent par l'affirmative. En donnant son accord tacite aux efforts de groupes démocrates, dont le Super PAC Priorities USA Action, qui oeuvrent en faveur de son élection à la présidence en 2016, Hillary Clinton se trouve selon eux à créer non seulement une «machine au lieu d'un message» mais également le même aura d'inévitabilité qui l'a desservie en 2008.

«Elle n'a pas besoin de ça», a confié l'ancien sondeur des campagnes d'Obama, Joel Benenson, à Buzzfeed. «Si elle décide de briguer la présidence, tout le monde sait qu'elle sera capable de collecter des fonds, tout le monde sait qu'elle sera extrêmement redoutable, qu'elle aura un réseau de supporteurs important partout dans le pays - quelle est donc la valeur de tout ça en 2014?»

Clinton, rappelons-le, n'a pas encore annoncé sa décision sur une course éventuelle à la Maison-Blanche. Et le prochain Barack Obama qui pourrait la menacer si elle décidait de faire campagne ne s'est pas encore manifesté.

Cela dit, l'ex-secrétaire d'État s'est mouillée sur une question qui pourrait avoir un impact sur la prochaine campagne présidentielle : dans une lettre à un ancien collègue du Sénat, elle a annoncé son soutien à l'opposition de Barack Obama aux nouvelles sanctions contre l'Iran envisagées par des élus de la chambre haute américaine.

Comme le président, elle estime qu'il faut donner la priorité aux négociations actuelles dans le dossier du nucléaire iranien.