À lire, cet excellent article publié sur le site Daily Beast concernant la cause débattue hier devant la Cour suprême des États-Unis, où les propriétaires de deux entreprises commerciales invoquent la religion pour limiter l'accès de leurs employées à certaines méthodes de contraception disponibles dans le cadre de la réforme de la santé de Barack Obama.

Les plaignants, faut-il préciser, assimilent ces moyens de contraception - la pilule du lendemain et deux types de stérilet - à des avortements, un point de vue contesté par des scientifiques, comme le rappelle la journaliste du Daily Beast Jaclyn Munson dans son article.

Comme c'est souvent le cas, le juge conservateur Antony Kennedy pourrait faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre. Or, si les cinq juges conservateurs de la Cour donnent raison aux plaignants, ils risquent d'engager leur société «sur une pente glissante», a fait valoir la juge progressiste Elena Kagan.

Une société où des propriétaires d'entreprise pourraient invoquer leurs croyances religieuses pour refuser d'obéir aux«lois sur la discrimination sexuelle, le salaire minimum, les congés parents et le travail des enfants».

Enfin, la cause fait ressortir une contradiction dans la démarche des plaignants. Ceux-ci ne veulent pas être brimés dans leurs croyances, mais ils sont prêts à imposer celles-ci à leurs employées, et ce, dans un des aspects les plus intimes de la vie, soit la sexualité.