La Cour suprême vient de porter un autre coup dur à la discrimination positive en validant un amendement interdisant l'application de ces mesures héritées du mouvement pour les droits civiques dans les universités publiques du Michigan.

L'amendement à la Constitution de cet État avait été adopté par 58% des électeurs à l'occasion d'un référendum en 2006. La décision de la plus haute instance américaine, prise à six voix contre deux (un juge s'est récusé), renverse un arrêt rendu par une cour d'appel. Elle interdit la prise en considération de la race pour les admissions à l'université. Elle est susceptible d'avoir des répercussions partout aux États-Unis où les programmes de discrimination positive sont contestés.

En attendant, l'abandon de la discrimination positive par certains États, dont la Californie, la Floride et le Texas, s'est déjà traduit en général par une baisse de la proportion des étudiants afro-américains et hispaniques admis dans les meilleures universités publiques, comme le démontrent ces graphiques du New York Times.

S'agit-il d'un progrès ou d'une régression?